jeudi 14 février 2019

Le mat

Le mat et les espars, et avirons, font partie de notre chantier.
Il faut trouver le bois nécessaire, choisir la technique et trouver la place pour ces morceaux de plus de 5m
Le mat fait 5,5m, 90 mm à la base et 50 au sommet.
J'avais déjà fait des mats pleins en 4 quartiers, très lourds.
un mat creux en 4 quartiers avec toupillage du centre pour enlever de la matière. C'est à peine moins lourd, voir le volume enlevé. Et surtout moins résistant .
J'ai choisi de faire un mat creux selon la technique "bec d'oiseau".
ça permet de faire un mat plus léger, la paroie du cylindre est plus faible et le nombre de lamelles ,(8),répartie les risques de faiblesse du bois.
L'inconvénient est que le mat est creux sur toute sa longueur, il faut placer un noyau de renfort du pied à l'étambrai, et en tète pour fixer les poulies et haubans.
J'ai trouvé sur le net les formules de calcul pour façonner les lattes en fonction du diamètre à obtenir.
J'ai déduit que mes lattes seront trapezoidales pour avoir un diametre qui passe de 90 à 50mm finit.
Mes lattes ont une épaisseur constante de la base au sommet.
J'ai fait une maquette pour voir la faisabilité du projet:
Après j'ai investi dans une bonne scie plongeante et un surper long rail Festool de plus de 6m
Je n'ai pas trouvé le bon bois léger, sans noeuds .
J'ai utilisé du Douglas , bois de structure pour les maisons .Bastaings de 45X160mm 6m de long.
Le bois déligné en lattes, je me suis rendu compte que les noeuds étaient traversants, donc j'ai coupé et scarfé les lattes. Au final j'ai perdu énormément de bois, un bon tiers du volume initial.
J'ai calibré mes lattes à la raboteuse.
J'ai fait le chanfrein à la toupie.
J'ai rescié les lattes sur la longueur pour obtenir un trapèse de 25 à 10 mm sur 5,5m de long.
Là il faut un système de callage et la scie sur règle pour faire une coupe droite.
le tout sur une table de 6 m de long.
Essai pour vérifier le diamètre du mat

La table de 6m de long.



Le collage et serrage avec les colliers serflex, la nappe en polyéthylène vas ètre utile....
A l'aggraffeuse, je crée un tunel

Puis je chauffe à 60° à l'entrée, ce qui fait 45 ° en sortie  pendant 5 h.

14,5 kg mât brut.















11,5  kg en fin de ponçage !


Le mat sera enduit de 3 couches de résine à l'eau.
J'ai mis une fourrure thermorétractable là ou porte l'encornat de bome.


Le mat à l'usage:
Le mat est un tout petit peu trop souple, les haubans en dynema sont nécessaires, 
Cette souplesse est très génante pour l'étarquage du génois qui provoque un cintrage du mat vers l'avant. Et avec le gréement houari, je ne peux pas utiliser de pataras.
Le mat semble solide, j'ai pas mal tiré sur les écoutes.... mais s'il casse, j'aurai de longues heures à la godille !
Un mat creux en 4 quartiers peut se faire en 4 jours avec 1 bastaing,
Pour ce montage en bec d'oiseau, j'ai du apprendre une nouvelle technique et j'ai mis 8 jours pleins.
Gain de poids ? 2 kg ?

Les reserves de flottabilité

L’architecte F.Garry, a prévu 400 litres de réserves de flottabilité. C’est énorme, rassurant, un peu encombrant mais justifié sur un bateau destiné à la catégorie C ou D, qui vas s'éloigner a 6 milles d’un abris et subir des creux de 2m.
Avec un doris que j’avais construit sur les plans d’un autre architecte, il m’est arrivé  une mésaventure :
J’ai chaviré  (tout près du rivage ,heureusement), les leçons que j’en ai retenu sont:
Ça peut arriver n’importe quand et à n’importe qui... Si ce n’est pas encore vécu,  il faut le provoquer pour en connaître le dénouement.
Mon expériences n’était pas glorieuse,sans l’aide d’un pêcheur voisin,je serais encore au menu des crevettes..
Redresser l’esquif fut facile en montant sur la dérive, remonter à bord demande un peu d'énergie.
Mais le bateau flottant raz de l’eau , plein jusqu'au liston, avait perdu toute stabilité. Il se retournait avant d’avoir pu commencer a le vider.
Apres 3 retournements, les forces vous manquent,le froid vous gagne,et il n’y a aucune progression dans le vidage de la carène.
J’en conclus que les réserves de flottabilité  doivent être sur-dimensionnées , et en plus un volume latéral montant ras le pont vas limiter l’effet de cuillère, le volume d’eau embarqué  lors du redressement sera diminué, le bateau redressé,  moitié remplis gardera une meilleure stabilité latérale.
La présence  à  bord d’un seau de 10 litres accessible est indispensable pour le vidage de l'épave. L’utilisation de l’écope est illusoire pour vider 800 litres d’eau!
Les vides entre les pains de mousse sont remplis avec de la mousse polyuréthane au pistolet, mais cette mousse pratique pour le calage n'est pas à cellules fermées, donc elle peut absorber de l'eau.

Les pointes avant et arrière sont remplies de pains de mousse polyuréthane a cellules fermées (plaques d’isolation de plancher chauffant)
Sous le plancher, un double fond est  garnis de mousse.
Sur les flancs, des coffres avec tampons étanches font une réserve de 200 l. d’air, ces coffres recevront également quelques objets qui n’aiment pas l’eau.(Téléphone,appareils, vêtements)
Le matériel de sécurité obligatoire sera dans un sac étanche attaché par un bout de 2m. a l'avant.
L"expérience m'a appris que sur un bateau quille en l'air ou couché sur le coté, il est impossible d'ouvrir une trappe de coffre....faites l'essais !
Lors de mon dernier chavirage, j'avais tout faux:
-téléphone,vhf ,fusées derrière une trappe étanche....
-beaucoup de matériel pas attaché.:le couvercle du coffre arrière, parti, matériel de pèche, casse-croûte et des pulls de rechange.Je n'ai jamais retrouvé le GPS ni la trousse de secours.
Alors que nous étions à cheval sur la quille, je voyais dériver toutes mes petites affaires, dont les avirons et surtout le seau, accessoire important à bord utile pour plein d'usage et surtout nécessaire pour vider la carène quand on a réussi à redresser la coque dans le bon sens de flottaison.
Vous pensez peut être qu'un bon bateau ne peut pas chavirer, faites en l'essais (c'est obligatoire pour l'immatriculation), et surtout tirez en un enseignement, ce n'est pas parce que le bateau flotte que vous pouvez remonter dessus et rentrer.Vous allez perdre plein de trucs qui vont gâcher vos vacances si vous arrivez à revenir.
A noter que les "trappes étanches" ne le sont que dans la boutique, sous 1m d'eau ce sont de vrais passoires la seconde année....
Dans un bateau remplis par la pluie, il pénètre 10cm d'eau d'eau dans les coffres après 2 jours.
sauf avec des trappes vissées de 100mm. avec joint torique et graissage silicone,mais ces ouvertures restent souvent coincées.
Pour la réglementation , les coffres ouvrants ne sont pas des réserves de flottabilité.




mardi 12 février 2019

Les cofrres avant et arriere

A l’avant, entre les couples 3 et 4,un coffre est prévu. Je positionne un fond de cp 8mm dont le niveau sera 5cm au dessus du plancher de kopicte,  de plus ce fond de coffre est incliné  de 2cm vers le kopicte  pour permettre un drainage des eaux via un bouchon de vidange.
Ce coffre était prévu pour loger le mouillage, un barreautage le renforce, le mouillage faisant 20 kg avec sa chaîne.
L’acces au coffre se fait par la paroie du couple 4, mais c'est encombré  par le banc de mât et le pied de mât,  au final c'est très peu accessible, il faut ramper pour aller au fond.
 j'avais envisagé une fermeture en deux panneaux pour fermer ce coffre destiné à  recevoir: mouillage, orins, voiles d’avant,gilets...tous objets à  dissimuler à  la curiosité du passant...
Impossible d'y loger un mouillage qui doit être toujours accessible en cas d'urgence.
J'y stocke juste une réserve d'orins, des pare-battages et éventuellement un sac étanche.
L'ancre et sa chaîne sont à poste au pied du mat.


Idem pour le coffre arrière, 
J'ai fait un couvercle avec une gouttière de 40mm., l'ouverture n'est pas très pratique, mais l'accès est de toute façon gênante pour le barreur. pourtant c'est la place pour les cirés !
La disposition des coffres de rangement est très importante sur un voile aviron.
Les coffres doivent être a l’abris des infiltrations, mais ils ne seront jamais étanches,  ils doivent donc être drainés.
Les coffres doivent rester accessibles pour récupérer le pull ou le ciré. 

J’ai choisi de faire des coffres dédiés : 

Un coffre latéral pour gps, téléphone,jumelles,.Trappe étanche.
un coffre latéral pour les bouts de rechange et manilles.
Si je trouve une place pour la cantine de bord ce sera parfait.
Le matériel de sécurité  se trouvera dans un sac étanche attaché par un bout de 2m à l'avant.
En cas de chavirage il doit rester accessible coque retournée!

un équipet pour l'écope, l'eau ,vhf, etc...

Les dérives

2 puits de dérives, inclinés de 10 degrés.
Des dérives profil NACA avec un angle d’incidence de 3 degrés.
Un système  de poulies pour le relevage.
Des axes démontables situés 4cm au dessus de la ligne de flottaison.
Quant  on ne sait pas à quoi ça vas ressembler, c’est un sacré défit.
Après réalisation, l’inclinaison des puits pose un problème d’encombrement, ça compromet le rangement des avirons.

Le façonnage des dérives était très instructif sur l’utilisation de la défonceuse. J’ai failli me convertir à  la commande numérique!
Les puits de dérive ont étés renforcés a l’interieur avec un tissus de 250g stratifié .
Les axes inox 10mm pivotent sur des paliers en époxy chargés de silice.
Un capuchon fait office d’ étanchéité , le tout est démontable par les fosses de drainage du fond.
Le système de remontée des dérives avec taquet coinceur à sécurité n’a pas pu être essayé..?

Les puits de dérive sont assemblés, puis collés dans la coque, les poulies en place.
le palier fait dans un insert de résine
l'axe de derive diametre 10mm inox A4

essai en place du puit de dérive avant collage
tasseaux de renfort pour coller les puits de dérive

Les dérives sont démontables par le chapeau de puits de dérive qui est vissé,les bouts de relevage peuvent être remplacés, il faut sortir la dérive, par le haut .

il faut un jeux de 10mm.entre l,épaisseur de la dérive et les joues du puits 
Les dérives sont stratifiées avec un tissus bi axial de 250g/m²

Le niveau du plancher

J’ai décidé de remonter le niveau du plancher au dessus des ballasts.
En effet, à vide au mouillage ,le plancher se trouve 4 cm. Sous la ligne de flotaison.
En remontant le plancher de 5 cm. La coque vide devient autovideur. Si un nable ou un vide-vite reste volontairement ouvert, la coque se videra des rares pluies bretonnes à  chaque échouage de marées basses.
Cette modification entraîne une augmentation des volumes de flottabilité  sous plancher, environ 50 litres.
Ca cause assi un problème au niveau des volumes de ballaste. Leur capacité augmente de 50 l. egallement, du moins en théorie,  en fait il vas se former une poche d’air sous le plancher, et ce lest liquide vas se deplacer à la gîte.
J’ai choisi de coller une plaque de 45mm de mousse  sous les planchers au dessus des ballasts. Ca fera 50 l. de flottabilité en plus.

Pour ce qui est de la structure sous plancher, des barres de cp 18mm rehaussent les couples, et un barreautage 30x40mm en red cedar dans le sens longitudinal renforce le plancher de cp 8mm.
Le double fond de cette coque doit être parfaitement étanche, puisqu’il est divisé  en ballasts et volumes de flottabilité.
Coller une seule  plaque de cp ne permet pas de s’assurer de l'indépendance  des caissons.
J’ai fait une plaque rectangulaire qui couvre les ballasts,  et 4 petites plaques  laterales reparties en avant des puits de dérives.
Une grande plaque pour l'arrière.
2 plaques pour les caissons situés au niveau des axes de dérives.  Ces caissons serviront de fosse de drainage, la plaque sera amovible et un vide-vite sera placé  dans le fond .
Cette solution résout  3 fonctions: position du vide-vite, demontage possible de l’axe de dérive  , drainage du plancher.






L’anneau de remorquage

L’anneau fixé a l'étrave sert de sécurité au mouillage, il supporte la traction du treuil de remorque,la sous-barbe du bout dehors s’y accroche, et en cas de remorquage d’une coque remplie d’eau il doit résister à  une tonne de traction!
La structure axiale de cette coque me semble un peu faible.
L’anneau de remorquage sera donc pris sur une tige filetée  de 10mm inox A4 qui traverse l'étrave, rondelle et contre écrous, cloison 1,rondelle et contre écrou, cloison 2,rondelle et contre écrou et anneau a oeil dans le coffre avant.
Cet anneau a oeil recevra le bout de sécurité  du mouillage.
Une traverse horizontale renforce la cloison 2.
Une stratification avec tissus de 250 g.renforce les bordés entre l’etrave et les 2 premières cloisons.
Ce bateau est destiné a naviguer dans les cailloux !
La tige filetée  de 10mm sera placée,  mais l’anneau ne pourra être mis qu'après positionnement de la bande molle de quille qui remonte jusqu'à l'étrave.

Le programme de navigation